Ce lieu a tant fait couler l'encre des Mortels qui l'imaginaient, Terre de Paix, de Bienséance, Amour et Sincérité. Mais, hélas, ils se fourvoyaient tous. Le Paradis est un Monde fermé, cloisonné, conservateur, enchaîné sous une règle de conduite vieille comme l'origine des Mondes. Si a l'oeil nu, ses pans, ses paysages, ses contrées émerveillent, le reste sonne froid, austère. Conditionnées, les créatures célestes ne vivent et n'existent que pour Dieu. Les archanges punissent à la moindre erreur et refusent qu'on remette en doute leurs décisions

Le gros des intrigues immortelles se déroulent ici, en cette ville belle et obscure, où la religion se bat contre l'obscurantisme, les sciences et l'alchimie ; où il n'est pas bon d'être un simple mortel ; où un gouffre immense sépare les Riches et les Pauvres. Prise entre leur Foi envers un Dieu égoïste et la propension des Vices dans le coeur des Hommes, la Capitale n'en est jamais à ses premiers émois. Dans ses ruelles, le Scotland Yard ou de pauvres innocents découvrent des corps, victimes de Jack l’Éventreur.

A l'embouchure du Monde des Hommes, rattaché à leur réalité par un passage à l'emplacement bien gardé, ce Royaume aux sombres desseins ; aux terres corrompues, infâmes ; à l'haleine toxique ; insuffle l'horreur et la haine. Ses entrailles, ses merveilleuses contrées, ne sont qu’âpretés, que putridités, que cauchemars sans fins. Pas un pan de son être n'est illuminé par la vraie lumière, celle du Paradis. Ce n'est que pierre ou flamme comme tout firmament. Du sol, jaillit cratères de feu et geyser d'acide. L'air y est empoissonné. Le temps coule quatre fois plus vite ici.